Etat Libre d'orange - Eau de parfum 'Hermann à Mes Côtés Me Paraissait Une Ombre' - 100 mlNotes de coeur | Encens, Géosmine, Rose |
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Notes de fond | Ambroxan, Patchouli, Vetiver |
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Notes de tête | Black Pepper, Bourgeons de cassis, Galbanum |
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Famille Olfactive | Chypre, Épicé |
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Genre | Unisexe |
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Derrière un titre mystérieux se cache un chypre très moderne qui incarne parfaitement la dualité de l'être. Sombre et poétique, ce parfum nous invite à nous interroger sur la nature de l'existence.
Ce parfum est un fils et petit-fils de Lagarde et Michard du XIXème siècle et du romantisme noir.
Il est né du poème de Victor Hugo. Une séduction gothique et éternelle. Se sentir de chair et de marbre comme un gisant qui aurait beaucoup souffert à travers les siècles.
Ni plus, ni moins.
La nuit était très noire et la forêt très sombre.
Hermann à mes côtés me semblait une ombre.
Nos chevaux galopaient. Dans la garde de Dieu !
Les nuages du ciel ressemblaient à des billes.
Les étoiles volaient dans les branches des arbres
Comme une nuée d'oiseaux de feu.
Je suis plein de regrets. Brisé par la souffrance,
L'esprit profond d'Hermann est vide d'espoir.
Je suis plein de regrets. Oh mes amours, dormez !
Maintenant, en traversant ces vertes solitudes,
Hermann m'a dit : « Je pense aux tombes entrouvertes ».
Et je lui ai répondu : « Je pense aux tombes fermées. »
Il regarde vers l'avant : Je regarde en arrière,
Nos chevaux galopaient dans la clairière ;
Le vent nous apportait des angelots lointains ; il disait :
« Je pense à ceux que l'existence afflige,
A ceux qui sont, à ceux qui vivent. - Moi, lui dis-je,
Je pense à ceux qui ne sont plus ! »
Les fontaines ont chanté. Que disaient les fontaines ?
Les chênes murmurent. Que murmuraient les chênes ?
Les buissons chuchotaient comme de vieux amis.
Hermann m'a dit : « Les vivants ne dorment jamais.
En ce moment, des yeux pleurent, d'autres regardent. »
Et je lui ai dit : « Hélas ! d'autres dorment ! »
Hermann poursuivit alors : « Le malheur, c'est la vie.
Les morts ne souffrent plus. Ils sont heureux ! J'envie
Leur tombeau où l'herbe pousse, où les bois perdent leurs feuilles.
Car la nuit les caresse de ses douces flammes ;
Car le ciel radieux apaise toutes les âmes
Dans tous les tombeaux à la fois ! »
Et je lui dis : « Tais-toi ! Respecte le sombre mystère !
Les morts gisent sous nos pieds, dans la terre.
Les morts sont les cœurs qui t'ont aimé autrefois.
C'est ton ange expiré ! C'est ton père et ta mère !
Ne les attristons pas par une ironie amère.
Comme dans un rêve, ils entendent nos voix ».
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